La Forêt-Jardin

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PETIT MEMO

La forêt est au sommet de la succession écologique, c’est-à-dire de l’évolution d’un millieu naturel au cours du temps : tout espace laissé à l’abandon finit par retrouver cet état originel forestier. Il s’agit du type d’écosystème naturel le plus stable et le plus durable.

 

La forêt-jardin, c’est quoi  ?

Créer un « forêt-jardin », ou « forêt comestible », consiste à planter une large palette de plantes comestibles à différents hauteurs, en s’inspirant des systèmes forestiers. Un « jardin » créé selon le modèle de la forêt naturelle, intégrant surtout des essences végétales à fort intérêt humain.

Grâce à leurs interactions mutuelles, les espèces choisies demandent peu de travail du sol, de désherbage ou de contrôle des ravageurs, et aboutissent à un système productif et en bonne santé, à plus ou moins long terme.

Les principes de la forêt-jardin ont été calqués sur des pratiques ancestrales d’habitants de forêt tropicales ou semi-tropicales qui y cultivent des jardins vivriers pour produire des légumes et, en même temps, tirer profit des arbres environnants (fruits, bois,…).

Ainsi, les différentes strates de végétation créent un écosystème qui se doit d’être autonome en termes d’arrosage, d’amendement et, théoriquement, de travail humain !

Les objectifs d’un jardin-forêt consistent donc en la création d’un éco-système durable, diversifié, assez résilient pour faire face aux perturbations telles que le réchauffement climatique.

Comment cela fonctionne ?

La forêt-jardin se répartit sur 3 étages produisant une alimentation de qualité : 
  • étage supérieur formé d’arbres tels que l’aulne glutineux (Alnus glutinosa), l’acacia (Robina pseudoacacia), le pin radiata (Pinus radiata) par exemple, et d’arbres fruitiers comme les pommiers, poiriers, cerisiers, incluant les fruits à coque du noyer et de l’amandier notamment.
  • étage intermédiaire constitué d’arbrisseaux produisant des petits fruits à l’instar des cassissier, groseillier, framboisier, ainsi que noisetier conduit de façon buissonnante, mûrier blanc (Morus alba) et autres arbustes comestibles
  • • étage inférieur où pousse spontanément des champignons, et où se cultivent les plantes aromatiques et médicinales, les plantes sauvage comestibles (ail des ours…) et les légumes vivaces, en excluant les légumes annuels qui manquent de lumière dans cette organisation.
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  • Eux-mêmes redivisés en 7 strates : 
  • La canopée : grand arbres fruitiers – fruit et noix
  • Les petits  arbres ou strates arborée basse : petits arbres fruitiers
  • Les arbustes ou strate arbustive : baies
  • Les herbacées et herbes vivaces
  • Les rhizosphère : tubercules et légumes-racines
  • • Les plantes couvre-sol, rampantes et les champignons
  • La couche verticale : lianes et plantes grimpantes
L’ensemble offre une impression de nature sauvage mais, elle est parfaitement organisée, avec des tailles adaptées pour qu’un maximum de lumière passe jusqu’aux plantes vivaces, situées au plus bas.

Quelles espèces choisir ?

L’ensemble des éléments choisis est réfléchi en amont, du choix de certaines plantes pérennes (artichauts, choux, fraises, oignons par exemples) à leur emplacement et leurs associations, de manière à créer un écosystème le plus durable et le plus autonome possible. Dans un premier temps, il faut observer avec soin les caractéristiques du terrain (ensoleillement, vent, approvisionnement en eau, type de sol, etc). Ainsi on optera pour des végétaux adaptés à cet environnement. A ce titre, l’exploration des espèces locales est primordiale. Ce qui pousse naturellement dans la zone doit donc logiquement se plaire dans le nouveau système. Autre piste à suivre sans hésiter : celle des plantes et légumes perpétuels. En effet, contrairement aux légumes annuels ou bisannuels, les légumes dits vivaces ou perpétuels se reproduisent et repoussent d’eux-mêmes au fil du temps. Ils n’ont donc pas besoin d’être replantés chaque année.

Cette pratique associant, arbres, cultures et parfois animaux, sur une même parcelle recherche la complémentarité entre les différents éléments.

Par exemple, les arbres remontent l’eau et les minéraux des sols profonds, qui vont profiter aux cultures de surface. Des plus de 40% de la biomasse des arbres retourne à la terre, chaque année, ce qui entraîne un enrichissement constant du sol. Il s’agit, concrètement, de mettre en place des systèmes qui possèdent les mêmes caractéristiques en matière de diversité et de résilience que les écosystèmes naturels. La forêt-jardin devient donc un jardin comestible, qui limite la structure et la diversité d’une forêt naturelle. Mais avec des arbres nourriciers, fruitiers, arbustes, vivaces herbacées, aromatiques, légumes racines, lianes comestibles ou encore champignons habilement associés. Parfois, on y trouve un plan d’eau qui enrichit encore la complexité du système. En 3 a 4 ans en moyenne, une forêt comestible peut commencer a être autonome, avec une efficacité croissante dans le temps, pour un optimal de production atteint au bout d’une dizaine d’années. Aussi, est-il important de conserver une partie de la parcelle en potager plus classique pour faire le lien et continuer de récolter de quoi se nourrir.
“Through the Poussey Washington Fund, our characters can live on and continue to make an impact after the show has come to an end.”

3 Comments

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